
Fisker Ocean : l’échec total
Henrik Fisker, le designer danois, a déjà fondé deux constructeurs qui n’ont pas survécu à leurs ambitions. Le premier était lié à la Karma hybride, le second misait tout sur le SUV électrique Ocean. Malgré un style séduisant, aucun des deux n’a réussi à se forger une bonne réputation. L’Ocean a toutefois battu tous les records… dans le mauvais sens, notamment auprès de Consumer Reports qui en a acheté un exemplaire pour le tester.
Une avalanche de problèmes de qualité
Dès la livraison, le véhicule est arrivé rayé, sale et avec une batterie 12 V complètement morte. Ensuite, les pannes se sont enchaînées : aides à la conduite défaillantes, messages d’erreur à répétition, fonctions qui se bloquent sans raison et bruits de plastique qui grincent partout dans l’habitacle.

Une voiture clairement inachevée
Consumer Reports l’a qualifiée de « produit non terminé » qui aurait eu besoin de plusieurs années de développement supplémentaires. La boîte hésitait, la voiture refusait parfois de s’éteindre en verrouillant les portes, la climatisation côté conducteur ne fonctionnait pas et les rétroviseurs ne se réglaient plus électriquement – autant de défauts créant des risques réels sur la route.
Dépréciation catastrophique et marché gelé
L’intérieur et les performances restent corrects, mais cela n’a sauvé personne. En Europe, le prix de lancement dépassait 70 000 €. Aujourd’hui, des exemplaires quasi neufs (moins de 4 000 km) se négocient autour de 35 000 à 42 000 CAD sur le marché parallèle canadien (équivalent 23-27 k€), et même à ce tarif, presque personne n’en veut.
Prix approximatif actuel sur le marché canadien (importation indépendante, 2025) : 38 000 – 48 000 $ CAD selon la version et l’état.
La sécurité gravement compromise
Six campagnes de rappel ont déjà été lancées, la plupart pour des défauts critiques : perte soudaine de puissance, portes impossibles à ouvrir (de l’intérieur comme de l’extérieur) et système de freinage non conforme aux normes NHTSA. En cas d’accident, ces problèmes peuvent être fatals.

Conclusion
Le Fisker Ocean illustre parfaitement comment l’ambition sans contrôle qualité peut couler une marque entière. Même bradé à prix cassés, le véhicule reste invendable et risque de figurer parmi les plus grands fiascos automobiles de 2024, voire de la décennie.